samedi, 13 septembre 2008
« Les salons littéraires sont dans l'internet. »
Mais soyez assurés que ce n'est pas grâce à monsieur Pierre Assouline ; il aurait le blogue littéraire le plus fréquenté : ce serait le dernier web-salon où l'on cause.
C'est du moins ce qui est écrit dans le Nouvel Obs de cette semaine — d'ailleurs, en janvier 2009, je clos mes quasi cinquante ans d'abonnement : une trop vieille fidélité épuisée par plus d'un an de "pepolisation" (sic) d'un hebdomadaire qui tente, sans doute, de survivre.
La lecture des propos recueillis par Melle Anne Crignon me conforte dans ce désabonnement à venir.
Pas un mot d'un bouquin paru en 2002.
Forte prémonition d'un auteur qui ne se mit point en lumière — il est vrai qu'en 2002, nous n'étions point des millions — et monsieur Assouline ne tenait pas blogue à monde.fr.
En deux cent dix-huit pages et pour 20 € — 1€ de moins que celui de monsieur Assouline — les salons littéraires de l'Internet y sont annoncés et leur problématique, déjà bien déblayée ; c'est écrit par un universitaire et ça n'a rien d'universitaire.
Quand monsieur Assouline était rédacteur du magazine LIRE, il aurait dû — ou pu —lire ce bouquin ; peut-être l'a-t-il lu ? Aurait-il craint que ce bouquin lui fît de l'ombre.
Je vous entretiens de :
Patrick REBOLLAR, Les salons littéraires sont dans l'internet, Écritures électroniques, Presses Universitaires de France, avril 2002.
C'était aux beaux temps libertaires de remue.net et de zazieweb.
Les pontifes de l'appareil lettré éditorial suçaient encore le lait de leur "souris".
Post-scriptum : Allez lire Berlol et son Journal LittéRéticulaire. Il est dans la colonne de gauche, en tête de liste !
18:54 Publié dans les lectures, Web | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Merci, vous m'épargnez la peine de rédiger un billet dans lequel j'aurais dit la même chose...
"Impossible de dire : pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu'ils écrivent, même en se disant qu'ils sont écrits par le Système."
Écrit par : C.C. | mardi, 16 septembre 2008
C'est l'heure de mon tour hebdomadaire, les gardiens du silence de la cyber prison des blogs me surveillent... Mais bon, sous prétexte d'aller en fumer une, je squatte une ligne... Et quelle bonne surprise en arrivant chez vous ! A la façon, chez Volodine, de ces manuscrits en trois exemplaires dont deux sont déjà détruits, il y a donc encore quelque part, trace, mémoire — et estime — de cet ouvrage Ô combien sulfureux dont j'ai été coupable en 2002.
Mais on peut lui imaginer un destin encore plus fabuleux : en réalité, Assouline a bien reçu ce livre par service de presse des PUF en 2002 et c'est en le lisant qu'il a décidé de s'y mettre, d'observer d'abord posément la blogosphère naissante, d'où les nombreux cafés qu'il a dû avaler, puis de rechercher un appui institutionnel pour se lancer.
Cela expliquerait bien des choses...
Écrit par : Berlol | jeudi, 18 septembre 2008
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