Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 06 mai 2008

dans les chemins creux de mes lectures

Je me suis laissé prendre au jeu des douze âges de mes lectures.
Ce FB est un ensorceleur qui appuie sur les sensibles touches et déclenche des mouvements littéRéticulaires de première bourre. Mais ce jeu a réellement commencé par une émouvante photographie de petite fille lectrice, manière de séduction de celle qui est une agitatrice notoire de LittéRéticularité quand contradictoirement elle a nommé son blogue Lignes de fuite.
(Pour ce concept, lire le blogue de son inventeur Berlol).
Allons donc sur tiers-livre tracer ou retracer nos "chemins creux de lecture".

Les heures précédentes, j'étais plongé dans les petits séismes langagiers que, désirant soigner une catastrophe amoureuse provoqué par le départ d'une certaine Esté, un certain Claro ébranle, ayant lu et relisant Madame Bovary et écrivant Madman Bovary, à l'instar de Gustave F. son ami ancien qui affirmait qu'il ne faut plus « être soi, mais... circuler dans toute la création dont on parle ».
Ce que réussit fort bien Claro, circulant, tour à tour, en élève studieux, en puce, en voyeur, en lecteur (quand même), en cinéaste — je ne cite pas les successives métamorphoses du § 93, page 82 & 83 — dans une radioscopie du roman de Flaubert, cette brute aussi sensible qu'une jacinthe et une plongée dans les remous d'une passion qui s'enfuit.

Au mitan du livre, l'apothéose d'une transsubstantiation : Claro, en 38 pages et 101 paragraphes à la numérotation décroissante de 100 à 0, s'approprie Homais, le corps d'Homais, l'âme d'Homais, le sexe d'Homais, qui rencontre Gustave F. qui l'entraînera chez Kuchuk-Hanem — mais est-ce bien la même hétaïre ? ... avant que le pseudo-Homais ne se suicide — suicidé ou mort d'un cancer du testicule gauche (siège pinéal du remords) ? — pour assister à ses propres funérailles et prononcer son propre éloge funèbre. .
La scène finale, « L'art scénique » ! réunit sous l'œil d'une caméra Emma et Esté (MA et ST ?).

Mais est-ce si sûr, ce que je viens d’écrire ? Dans le tohu bohu, le charivari des chapitres, des paragraphes à l’endroit, à l’envers, en miroir, des énumérations, des calembours et tous autres procédés littéraires, dans l'entrelacement ou la confusion volontaire des siècles XIXe, XXe et XXIe qui s’entrechoquent, ce n’est pas à l’arsenic que Claro s’est “shooté”, c’est à la Langue.
Et ça, ça me plaît.


Dans les nacelles de l’enclume
Vit le poète solitaire
Grande brouette des marécages.
René Char

Commentaires

c'est les croisements, les additions (je ne dis pas "addictions", note), et tous ces passages transversaux qui sont notre manière à nous de partager les lectures, et la boussole Char obstinément revenant de l'estuaire y contribue

au fait, tu nous donneras un peu nouvelles Total pour vous les marins ? pensées tristes lors de ce récent gâchis, un de plus

Écrit par : F | mardi, 06 mai 2008

J'ai, François, dévoré ton histoire de la librairie. Décidément je m'en vas mettre "au propre" mes chemins creux.
C'est bon (!!!), ces transversaux. La preuve, cette petite Émilie qui, attirée par les pois chiches dorés, est en quête de Sappho.
Ne t'ennuie pas trop aux Étonnants Voyageurs ; mais tu n'es point homme à demeurer derrière une table. Lève-toi, arpente les remparts en disant Écuador.
À Saint-Malo, J'y suis allé une fois seulement, il y a deux ans... Il y avait du Borgès et du Hugo Pratt. Ça m'allait bien.
Je serai sans doute entre Houat et Belle-Ile, je penserai au l'homme du "Tumulte", bouillant dans des embruns virtuels....

Écrit par : grapheus tis | mardi, 06 mai 2008

LE LIVRE

Quelle est donc cette passion,
Qui fait naître dans notre cœur,
Et met sur nôtre figure,
Ce sentiment de doux bonheur.

Quelle est donc cette raison,
Qui nous pousse à plus d’ardeur ;
Et plonge dans l’aventure,
Ce regard de tendre rêveur.

Quelle est belle ta mission,
Qui nous fait devenir acteur,
Et ainsi, qui nous procure,
Ce besoin d’être ton lecteur.


Henry CANAAN

Écrit par : Henry CANAAN | mercredi, 07 mai 2008

en accompagnement du vent, alors...

St Malo, non, j'aime la ville mais l'hiver, Etonnants Voyageurs on y va pour le boulot et ils nous le rendent bien : emploi du temps fourni 2 heures par 2 heures

pour signer derrière une table, effectivement ça a jamais été mon truc - mais il y a toujours des emblèmes haut dressés, comme Bouvier cette année, et on croise de vrais voyageurs, de ceux qui reviennent en plus avec un livre

Écrit par : F | jeudi, 08 mai 2008

Les commentaires sont fermés.