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vendredi, 11 avril 2008

Chronique Portuaire de Nantes LXXXIX

Du Commencement du XIXe Siècle à 1830


1814.— LE DERNIER CORSAIRE NANTAIS.

Le 2 février 1814, le corsaire nantais la Cléopâtre, goëlette de 4 can., 6 pier. et 32 h., cap. Chaumont, rentrait en Loire avec quatre prises espagnoles. La Cléopâtre fut très probablement le dernier corsaire nantais (1).

ALLAGOUSSE ET L’ “ALERTE".

Si nos corsaires avaient cessé leurs croisières, les corsaires anglais continuaient toujours les leurs, et rendus audacieux par l'impunité dont ils jouissaient, venaient jusque sur nos côtes enlever les navires de commerce et les barques de pêche. Apprenant que l'un de ces corsaires, armé de 8 canons, croisait dans la baie de Quiberon, le capitaine nantais Allagousse, commandant le lougre de l'État l'Alerte, résolut de s'en emparer.
Arrivé dans les parages de l'Anglais, il amena pavillon, cacha ses hommes dans la batterie, fit fermer ses sabords, et prenant l'aspect inoffensif d'un paresseux caboteur, continua sa route à la recherche du corsaire. Il le rencontra à hauteur d'Hœdic et prit lourdement chasse devant lui ; puis, à bonne portée de fusil, démasqua sa batterie, fit parler ses canons, joyeux d'aboyer enfin contre l'Anglais, et après un combat très vif amarina son adversaire dont le capitaine avait été tué (2).
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(1) S. DE LA NICOLLIÈRE-TEIJEIRO, La Course et les Corsaires de Nantes,p. 264.
GALLOIS, Les Corsaires Français sous la République et l'Empire, t. II, p. 423.
(2) GALLOIS, Les Corsaires Français sous la République et l'Empire, t. II, 42


Note du scanneur.
Nous quittons donc à regret les Corsaires Nantais.
Le Traité de Vienne apportera le calme
dans les turbulentes flottes européennes .
Paul Legrand poursuit, quinze pages durant,
sa chronique de la marine Nantaise
— demeurent encore à la Fosse quelques négriers —
jusqu'à l'apparition des bateaux à vapeurs.
L'épopée des grands voiliers, elle, s'achèvera
au début des années 1920.

À lire : un certain Louis Lacroix, capitaine au long-cours
et formidable historien de cette épopée,
édité aux Éditions Maritimes et d'Outre-mer.
Sa lecture en est recommandée par Blaise Cendrars.
C'est peu dire !

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