dimanche, 13 janvier 2008
tout est question de géographie
J'ai laissé passer vendredi parce que ce que j'avais entendu, salle Paul-Fort, à propos de Gracq me paraissait plutôt convenu.
On peut être un grand, un bon, un piètre auteur, être né Nantais ou ailleurs, avoir habité ou habiter encore Nantes, être ou avoir été lecteur de Gracq et ne pas être à la "hauteur" quand un animateur très convenu vous demande vos premières lectures du disparu et ce que vous en gardez aujourd'hui.
Pour le moment je ne retiens que les grognements de vieux ronchon poète de Michel Chaillou et les naïvetés (?) souriantes de Pierre Michon. Ce sont "mes" grands... Le jeune Tanguy Viel a fait une étonnante ouverture sur Gracq et la phénoménologie, mais dans la mélée de ces "ego" écrivants, l'idée fut vite enterrée...
Le samedi, je fus embrumé dans les vaines approches d'une grippe qui ignorait que j'avais été vacciné.
Il y eut cependant cette image qui annonçait la mort de Edmund Hillary, avec Tensing, premier vainqueur de l'Everest en mai 1953 :
et c'est une de ces lecture de fin d'enfance — ou de début d'adolescence — qui me revint ; je suis allé chercher dans la "chambre des filles", ce bouquin que je reçus comme premier prix d'excellence en classe de cinquième.
Je ne rêvais pas encore d'océan — il était trop proche sans doute — les pôles et la montagne étaient mon exotisme et me fascinaient. Edmund Hillary et Tensing, en 1953, tinrent tout un mois notre jeunesse en haleine ; mais, tout autant que Pierre Closterman et son Grand Cirque, Fridtjof Nansen et Vers le Pôle, Charcot et le Pourquoi-Pas, Monod et ses Méharées — déjà, se profilaient les terres africaines —, Mallory et ses compagnons de l'expédition himalayenne de 1924 m'avaient fait rêver.
La grande question demeure : Mallory et Irvine ont-ils atteint le sommet ?
Quand Odell les vit pour la dernière fois, ils avaient un retard considérable. Il était 12 h. 50, et ils étaient alors à deux cent cinquante mètres au moins, peut-être trois cents, du sommet. Odell n'est pas absolument certain du point exact où il les a vus. il n'en eut qu'une vision rapide dans une déchirure des brumes houleuses; et, sur le tranchant irrégulier d'une arête accidentée, il n'esl pas facile de déterminer une position avec certitude...
...l'enfant demeure songeur devant l'aridité de sa version latine !
16:50 Publié dans les diverses, les lectures | Lien permanent | Commentaires (0)
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