lundi, 25 juin 2007
ciels pour marin(e)s breton(ne)s
Maugréantes les mers sous l'étirement du soir, comme un tourment de bêtes onéreuses engorgées de leur lait.
Murmurantes les grèves, parmi l'herbe grainante, et tout ce mouvement des hommes vers l'action.
J'aurais aimé un phare pour qu'à nouveau JCB lève le nez de sa pelouse et se reprenne à rêver d'avoir été gardien de phare ; j'avais pensé aux Birvideaux — 2 éclats blancs, 6 secondes —, mais nous nous sommes écartés du plateau que ce phare balise.
Voilà donc, pour acquiescer au souhait de F, une galerie de ciels ; les dépressions atlantiques nous ont abreuvés de grands gris intenses et mouvants plus épiques que les bleus tropicaux. Les houles furent clémentes et Nicléane, la "peintureuse" qui est aussi et barreuse et dame d'artimon à bord de Dac'hlmat — la Dame du grand-mât, disaient les marins des voiliers longs-courriers de la femme du capitaine —a saisi ces "trouées de fièvre du ciel".
Chante, douceur, à la dernière palpitation du soir et de la brise, comme un apaisement de bêtes exaucées.
Et c'est la fin ce soir du très grand vent. La nuit s'évente à d'autres cimes. Et la terre au lointain nous raconte ses mers.
Saint-John Perse
Vents.
14:15 Publié dans les marines | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
ces vers et ces photos sont d'une beauté apaisante...
Écrit par : thérèse | lundi, 25 juin 2007
[...]
ciels pour marin(e)s breton(ne)s
[...]
Ah! Ah! Ah!
:-D
Écrit par : saint-marc | mardi, 26 juin 2007
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