mercredi, 04 octobre 2006
retour à plus de sérieux
Le guain de notre estude, c'est en estre devenu meilleur et plus sage.
Montaigne,
lettre à Diane de Foix, I, 26
Ce matin, "rentrée des classes" pour celles et ceux que notre société effrénée de travail nomme les "inactifs".
Aux Chantiers, inscription pour l'année 2006-2007, comme une joyeuse émulation, dans ces corps aux marques bien affirmées de l'avancée en âge, qui se croisent, se reconnaissent.
Nicléane a pris les Traditions de sagesse et la Révolution française, j'ai accumulé le Grec ancien, où conscient de mon laxisme en grammaire, je me suis rétrogradé en seconde année, des Jalons pour une éthique, une initiation à Linux — la nique à Bill Gates et Steve Jobs — et une approche du système colonial : fondements, mythes, ambitions, réalites, manière de me faire "gratter la couenne" de mon histoire africaine personnelle — je pressens quelques grognes et rognes !
Mais cet après-midi, je m'en vais jouer au "conteur", alors que j'ai toujours refusé lors de mon compagnonnage avec Jaulin, Pottier, Berthet et autres Desprez de me mettre en cette posture.
C'est à propos du film "Le vieil homme et la mer" et les filles de CinéMioches m'ont sollicité : je leur ai affirmé que je ne contais point, mais que je pouvais peut-être dire des histoires de mer.
Ça me va mieux, les gens de mer ne sont point conteurs, ils tiennent leur livre de bord et racontent, non ce qu'ils auraient inventé en regardant l'océan, mais ce qu'ils ont affronté sur la "peau du diable" de celui-ci.
J'ai décidé de parler des grands ancêtres — pêle-mêle et... dans l'ordre - de Jason, d'Ulysse, de Brandan, d'évoquer d'autres moins connus : Jeanne de Belleville, Alvize Ca'da Mosto, Fridtjof Nansen, Charcot, d'autres plus contemporains, Le Toumelin ou Moitessier, Tabarly ou la petite — et très grande — Ellen MacArthur..
Que les Mioches aient quelques repaires pour lire des livres, des bandes dessinées, pour voir d'autres films et même des feuilletons télévisés, pour aller contempler les étoiles et rêver sur les quais du port.
14:20 Publié dans Les blogues | Lien permanent | Commentaires (0)
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