vendredi, 11 février 2005
Saluer Jean Cayrol
Levez-vous compagons aux épaules de terre
et vos yeux déchirés et vos mains de racines
il est temps de juger la terre avant les dieux.
Je lance en vain l'appel par la gorge des merles
par les becs paresseux d'oiseaux de haute-mer
dites, entendez-vous le seul vivant qui hurle
et qui montre du doigt le Jugement Dernier
dans ce bleu tribunal d'astres morts et d'étoiles.
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Allégez cette terre qui ne servira plus
et dont nous oublierons la poussière altérée
et la perle de nuit qui roulait de si loin.
C'est le moment où vous devez paraître
dans la volupté des brouillards arrachés
Je sens que tout surgit d'une cendre fervente
Adieu Terre, encore toute mâchée par nos os qui s'éveillent
Nous sommes d'un pays qui ne peut rien sans nous.
Jean CAYROL
Adieu Terre
Les Phénomènes célestes
Cahiers du Sud,1939
Hier, jeudi 10 février, Jean Cayrol est mort, à Bordeaux.
13:30 Publié dans "Poètes, vos papiers !" | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Rassurez-vous, il n'y aura qu'un message de ma part.
Je n'ai jamais voulu "emmerder" qui que ce soit mais donner mon opinion sur l'attitude servile de P. Rebollar. Il a préféré supprimer mes interventions. C'est son droit et pour moi la preuve que j'ai un peu raison.
Salut
PS: En aucun cas, il n'y a eu une critique de Cayrol Jean que je ne connais pas et j'ai été précis à ce sujet. Simplement je ne supporte pas les bons sentiments envers quelqu'un APRES sa mort. C'est tellement facile.
Écrit par : Sans | dimanche, 13 février 2005
C'est un message de trop.
Il y a beau temps que selon les règles de courses cyclistes d'un compagnon de Toile (Bourdally on the web) vous devriez être dans la voiture-balai !
Écrit par : Grapheus tis | lundi, 14 février 2005
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