dimanche, 04 septembre 2022
S'en est allé l'Ami, le Frère
Les premiers cubes ocres des maisons de la palmeraie. Plus à l’Ouest, les collines déchiquetées des Zibans. La petite gare de Biskra. Comme une de ces gares de province ; il ne manque même pas l’encadrement de briques rouges aux portes et fenêtres. lls sont les seuls à descendre. Le vent lève des tourbillons de poussière sableuse. Jaqez s’arrête un instant sur ce quai. Il y a dans ce vent comme l’odeur d’une Afrique au-delà du désert. Ils sortent de la gare.
Un homme attend à côté d’une 2 CV. Silhouette trapue, cheveux gris, un visage ouvert, un léger étonnement dans le regard qui s’attarde sur Rabéa. Alger lui avait annoncé l’arrivée du nouveau collègue de Star-Melouk : il se retrouve devant un couple et elle, c’est une Algérienne !
Très vite, il sourit et s’avance :
— Christian Van Den Bussche.
Ainsi la VIE, un matin d'octobre 61.
S'en est allé cet autre matin de septembre 2022, l'AMI, le FRÈRE.
13:39 Publié dans la guerre, Les graves, Les nocturnes | Lien permanent | Commentaires (0)