jeudi, 18 décembre 2014
en cette mi-décembre trop sombre
un après-midi brumeux, comme ce jourd'hui, un de ces jours comme abandonnés, j’avais parcouru lentement le Musée, guettant l’émotion qui allait sourdre ou non, l’œil paresseux...
Et puis, il y eut Cassandre*,
cette blancheur nue
brisée dans le sang d’une guerre à peine achevée et dont le massacre se poursuit encore...
Visage haussé vers le ciel noir, pour l’ultime prière au dieu, à n’importe quel dieu !
La flamme qui brûle sur l’autel, pensée d’une foi moribonde ?
Dans les plis du vêtement jeté, ensanglanté
de violence et de feu, sur l’angle d’une stèle, se devine
un harnachement d’homme de guerre...
Comme image de ma mort à-venir, cette longue, belle et froide nudité.
*Au Musée des Beaux-Arts de Nantes, tableau de Jérôme-Martin Langlois, 1779-1838.
17:12 Publié dans la guerre, Les antiques, les autres... arts, Les graves, petite Odyssée portative | Lien permanent | Commentaires (2)